Article de blog :
Manger sophro: savoir décrypter sa faim, son appétit et son plaisir à manger !
Un des axes que je voudrais aborder ici sur le lien entre sophrologie et gestion du poids, c’est notre rapport à la nourriture.
L’acte de se nourrir est très personnel et relié à des facteurs très diversifiés d’éducation, de rapport aux sens, de rapport au plaisir, à la convivialité, aux perceptions de notre corps vivant et nécessitant du carburant alimentaire, à l’espace temps ou encore à l’espace géographique… aux contraintes temps, aux problématiques santé (diabète, régime, intolérances…), au stress et aux émotions qui nous orientent vers la nourriture de façon plus ou moins addictive.
Depuis que je suis sophrologue, je m’intéresse à la gestion du poids et je suis partie d’une observation sur ma propre expérience.
Depuis que mon corps et moi sommes main dans la main, grâce à la sophrologie et la méditation de pleine conscience, j’ai modifié assez largement mon approche de l’acte de me nourrir. J’ai analysé les choses et je me suis aussi documentée sur cette question de l’alimentation et de la gestion du poids, je me suis formée à cette spécialisation.
Avant, je me mettais à table comme on va faire ses courses, d’une façon un peu automatique, plus ou moins contrainte finalement.
Je mangeais à horaires fixes, sans me poser de questions sur mon envie de manger, ma faim, je mangeais souvent ce qu’on disait qu’il faut manger pour rester mince ou être en bonne santé, un peu comme un militaire écouterait les ordres qu’on lui donne, déconnectée de moi.
Je connaissais mes goûts, bien entendu, mais je ne les respectais pas toujours, orientée par mon éducation, par les publicités et la mode, les conseils santé divers….
La sophrologie m’a permis dans un 1er temps de m’arrêter et de zoomer sur mon envie de manger.
J’ai alors redécouvert petit à petit ce besoin physiologique de manger, la faim.
Cette 1ère étape où le corps exprime ,fait savoir qu’il a besoin de manger. Je me suis mise à écouter les messages de mon corps en manque de carburant. Des différents signes d’alerte, de la durée de ces signes, de leur force, de leur apaisement et de leur réapparition si je ne donnait pas à mon corps cette recharge alimentaire attendue pour continuer à fonctionner.
Puis j’ai continué le chemin.
Après avoir assez vite passé la phase où mon corps ne “criait plus famine”, j’ai expérimenté le fait qu’en continuant à manger, je rentrais dans une autre étape.
Je me suis alors mise à avoir un ressenti des aliments bien différent que lorsque je mangeais en “automate”. Comme si la nourriture avait un autre goût dans ma bouche. Un autre goût à mes yeux et à mes oreilles… la méditation m’a encore plus ouvert les sens et m’a fait retrouver et clarifier mes attirances, mes goûts et préférences, plus ou moins variables au gré des jours selon mon état personnel.
Là, j’ai expérimenté mon appétit, et ce fut la 2nde étape.
L’appétit conduit à la satiété, que je me suis mise à cerner, à ressentir, à discerner. Il s’agit plutôt de discernement et d’écoute profonde de soi. Il s’agit de distinguer l’appétit, le besoin de satisfaire le bol alimentaire dont le corps a besoins pour puiser les nutriments dont il a besoin; de l’envie de continuer à manger, du plaisir que procure la nourriture.
Arriver à observer que mon corps a assez de carburant et que je m’arrête de manger ou bien que je poursuis.
Observer comment je poursuis mon repas : là c’était la 3ème étape.
Je me suis mise à me rendre compte que la suite de mon repas prenait des allures de gourmandise pure, ou bien de remplissage comme on gaverait une oie, ou encore de plaisir dicté par un autre sens, par exemple la vue ou le toucher (envie d’un fruit coloré attrayant supplémentaire, envie d’un chocolat chaud en fin de repas finalement pour tenir une boisson chaude réconfortante…).
C’est l’étape du “se faire plaisir”. Etape essentielle qui nous connecte à notre état émotionnel du moment (envie de sucre, envie de me calmer, besoin de m’occuper avec de la nourriture “occupationnelle”, besoin de régresser comme un enfant en mangeant des biscuits BN ou une tartine de Nutella…).
Tout ce cheminement s’est fait progressivement et ce n’est qu’un des aspects que je voulais partager avec vous au sujet du lien entre sophrologie, méditation et alimentation et gestion du poids.
Bien évidemment cette nouvelle façon d’être dans la vie face à la nourriture et à moi-même, a eu un effet durable sur ma silhouette car elle a modifié mes habitudes.
J’ai adopté d’autres façons de manger, plus respectueuses de mes besoins et moins addictives.
Naturellement et petit à petit, mon corps s’est modifié, tout en gardant envie et plaisir de manger, et heureusement !!! Car manger, c’est aussi beaucoup de plaisir 😉